Patrimoine du Pays du Schiste bleu

Treillières Circuit de Randonnée des Villages Anciens

Le moulin du Fort l’Évêque Crédit photo : © Loig Bonnet.
Le moulin du Fort l’Évêque Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Ménardais Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Ménardais Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Ménardais Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Ménardais Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Ménardais Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Ménardais Crédit photo : © Loig Bonnet.
ancien Château de la Houssaie  Crédit photo : © Loig Bonnet.
ancien Château de la Houssaie Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Frosnière  Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Frosnière Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Frosnière  Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Frosnière Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière  Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière  Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière  Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière  Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière  Crédit photo : © Loig Bonnet.
La Louinière Crédit photo : © Loig Bonnet.

Descriptif du circuit des villages anciens par Jean Bourgeon, historien local

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1 - Le Verger : Il y a encore 70 ans, il n’y avait ici qu’une maison isolée : la métairie du Verger dont les grands bâtiments sont encore visibles au bord du chemin.

 Métairies isolées et villages anciens dits «à gagnerie» composaient autrefois l’occupation humaine du territoire que parcourt ce circuit. 

Ces deux types d’habitat ont en commun d’être situés en rupture de pente entre le plateau (situé à gauche – altitude 60 à 70 m) et les versants descendant vers le Gesvres ou ses affluents. 

Ce sont ces versants aux sols légers, sur fonds sableux ou caillouteux, bien égouttés et faciles à travailler qui étaient autrefois cultivés par les métayers, en atelier familial, ou par les villageois de façon communautaire. 

Les plateaux aux sols froids, lourds, argileux, humides étaient laissés en landes. Jusqu'au 19e siècle ils restèrent des « communs » où chacun pouvait aller couper du bois, ramasser de la litière pour l’étable, faire paître ses vaches et moutons.

2 - Du Verger au moulin du Fort L’Evêque : 

Le circuit traverse les anciennes landes aujourd’hui cultivées. Quand les haies n’ont pas été arrachées elles dessinent un paysage très géométrique. 

Autrefois les landes étaient des espaces ouverts sans haies, murets ou barbelés. 

Quand on les partagea, dans les années 1830 – 1850, chacun entreprit de mettre ses parcelles en valeur et, pour protéger ses cultures des animaux errants autant que pour marquer sa propriété, il l’entoura de haies créant un paysage de bocage au maillage serré. 

Les haies situées sur les landes, à la différence de celles des versants n’ont pas pour mission de retenir le sol contre l’érosion pluviale ; ce sont des haies d’appropriation.

3 - Le moulin du Fort l’Évêque : 

Jusqu’à la Révolution Treillières dépendait de la seigneurie éminente de l’Évêque de Nantes. 

Les seigneurs locaux lui devaient l’hommage et certains droits féodaux en argent et en nature (comme la vache à l’Évêque due par le seigneur de la Houssaie). 

L’Évêque avait sur la paroisse un droit de justice (un tribunal) et le droit de moulin (à l’époque il était interdit aux paysans de moudre leurs grains ailleurs que dans les moulins seigneuriaux). 

Le moulin du Fort L’Évêque se souvient de ce passé féodal. Celui qu’on appelait aussi « moulin des poules » fonctionna jusqu’au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.

4 - La Ménardais : 

Ce fut jusque dans les années 1970 le plus gros village de la commune, plus peuplé même que le bourg de Treillières.

 Autre particularité, les artisans y étaient plus nombreux que les paysans ce qui lui permettait une certaine autonomie. 

On y trouvait de nombreux tailleurs de pierre installés dans les carrières (une est encore visible sur la gauche en pénétrant dans le village) qui exploitaient le filon de granulite sur lequel est installé le village. 

On retrouve ce granit à gros grains dans les murs des maisons anciennes, des soues à cochons et de tout le petit patrimoine local.

5 - Le chemin du Doux, en quittant La Ménardais, vous fait traverser tout le terroir du village qui descend en pente douce vers la vallée du Gesvres. 

Les maisons occupent le bord du plateau pour ne pas gaspiller la bonne terre du versant. 

Cet espace était autrefois uniquement consacré aux cultures céréalières et à la vigne. 

Il était divisé en lots classés selon leur qualité (fertilité, ensoleillement...) et, par souci d’égalité, chacun possédait quelques sillons dans chaque lot. 

Cela obligeait chacun au respect des règles fixées par la communauté concernant aussi bien le type de culture que le calendrier agricole. C’était une « gagnerie ». 

Gaigner signifiait accomplir les mêmes tâches ensemble. Ce système communautaire se retrouvait dans l’usage du four commun ou de la fontaine.

6 - Après avoir longé la vallée du Gesvres zone humide à la faune et à la flore très riches autrefois réservée aux prairies de fauche le chemin remonte le versant à travers l’ourlet boisé dominant à droite le vallon encaissé du Verdet, un affluent du Gesvres. 

Les pentes accentuées du vallon ne permettant pas la culture ont toujours été réservées aux arbres autant pour retenir le sol que pour fournir le bois nécessaire aux constructions, au matériel agricole... sans oublier le châtaignier « l’arbre à pain ».

7 - La Houssaie : de l’ancien château féodal siège d’une petite seigneurie il ne reste que quelques vieux murs intégrés dans les constructions de l’une des plus anciennes et plus importantes métairies de Treillières autrefois. 

Appartenant à de riches propriétaires (noble ou bourgeois de Nantes) les terres des métairies, d’un seul tenant, étaient cultivées par une ou deux familles de métayers selon des baux de 7 ans. 

À la différence des terroirs des « gagneries », atomisés entre de multiples propriétaires et parfois abandonnés à la friche au 21e siècle, ceux des métairies, bien groupés autour des bâtiments d’exploitation, ont mieux résisté au temps.

8 - La Frosnière avec sa voisine La Bourguillère ont la particularité de ne pas se situer en rupture de pente plateau/versant, comme les autres villages de Treillières, mais en bas de versant, les terres plus hautes étant prises par les métairies de La Houssaie et de La Louinière.

 Cependant, pour ménager le peu de bonne terre qui leur restait, les villageois ont construit leurs habitations sur une zone inculte, une épaisse couche de graviers (5 m) que l’on aperçoit parfois sous l’herbe des talus. 

Bourguillère et Frosnière étaient des villages à « gagnerie »

9 - La Louinière possède deux manoirs, l’un (que l’on aperçoit sur la gauche) construit au milieu du 19e siècle par le vicomte Edouard Sioc’han de Kersabiec (1800 – 1851) qui trouvait que celui du 15e siècle (que l’on découvre plus loin toujours sur la gauche) n’était plus assez confortable. 

L’ancien manoir, doté d’une petite tour sur la façade opposée, fut le siège d’une seigneurie avant la Révolution.

 Au 19e et 20e siècle ses constructions hébergèrent la métairie attachée au nouveau manoir. 

Devant l’entrée de la cour de cette métairie on peut voir sur le côté droit de la route l’ancienne « boulangerie » de la Louinière où le métayer préparait et cuisait le pain pour le domaine. 

En quittant La Louinière un petit pont permet de franchir le ruisseau du Gablin. 

À gauche on aperçoit un chaos rocheux provoqué par l’érosion dans le filon de granulite déjà signalé à La Ménardais et qui court de Vigneux à La Chapelle-sur-Erdre. 

Les habitants désignaient ces rochers sous le nom de « Palets de Gargantua ».

10 - La Noë-Violain : dans ce village qui possède les mêmes caractéristiques que les précédents on a trouvé dans une étable, en 1822, environ 5 000 pièces de monnaie en bronze dans un vase de forme antique. 

Elles dataient du 3e siècle. 

Cette découverte est une preuve de plus de la présence de villas romaines sur le territoire de Treillières (ici, à la Ménardais - le Dominu, au bourg) traversé par plusieurs voies gallo-romaines.

11 - À travers d’anciennes landes, aujourd’hui mises en valeur, le circuit conduit à La Cathelinière autrefois petit village dont les habitants exploitaient les terres descendant vers le ruisseau du Douet. 

Comme autour de beaucoup de villages anciens de Treillières le blé et la vigne ont cédé la place aux pavillons qui y poussent en abondance.

Jean Bourgeon

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