Cartographie du Circuit des Sallentin sur Avessac
Le bourg d’Avessac a été construit à l’emplacement d’un camp gallo-romain
sur lequel avait été édifié un temple dédié aux dieux romains.
C’est à l’emplacement de ce temple que l’église Saint-Pierre/Saint-Paul a été construite au XIIIe siècle.
L'église est construite à l'emplacement de cette ancienne église des XIIIe XIVe siècle.
La partie la plus ancienne aujourd’hui date du XVe siècle
et correspond à la chapelle ou transept dédié à la vierge,
remarquable par ses angelots placés à chaque angle
et sa clef de voûte portant les blasons des Saint-Gilles
et des supposés « la Châtaigneraie ».
Avec son vitrail et sa clé de voûte aux armoiries des seigneurs du Pordor,
la chapelle de la Vierge mérite une attention particulière.
Deux gros piliers encadrent l’autel et datent du XIIIe siècle.
La seconde petite chapelle est dédiée à Sainte-Anne
et Saint-Joseph et date du XVe siècle.
Les vitraux sont également remarquables
et mettent en avant l’influence de la colonisation bretonne.
Ils sont au nombre de seize, groupés quatre par quatre,
correspondants aux seize frairies du territoire d’Avessac.
Chaque vitrail porte le nom d’une frairie et les dessins témoignent
des ressources du sol de chaque frairie.
Ces vitraux ont été posés dans les années 1960.
Les plus beaux évoquent les différentes frairies d’Avessac
et de Saint-Nicolas de Redon
et les saints qui y sont rattachés.
Ils sont du maître vitrier Yves Dehais
(notamment ceux classés du couronnement de la Vierge et de Saint Riovin)
Le sarcophage en granit qui se trouvait dans l'ancien cimetière
d'Avessac entourant l'église est daté du du haut moyen âge,
et sert actuellement de jardinière à fleurs.
A l'intérieur on peut admirer deux bénitiers en pierre
dont l’un date du XVe siècle (classé au titre des propriétés de la commune)
et un calice en argent doré .
Une première mention écrite du Château du Pordor apparaît en 1301
Et la terre du Pordor est déjà une belle seigneurie se constituant
autour de plusieurs seigneuries suzeraines.
Le seigneur du Port d'Or, du Pouedou, du Port d'eau
dirige une seigneurie s'étendant progressivement
sur près de 3 000 hectares autour des communes d'Avessac et de Fégréac.
De nombreuses familles par héritage et surtout par vente,
vont se succéder :
les Lusanger (1301-1372) ;
les Kervarin (1372-1417) ;
les Saint Gilles (1417-1540) ;
les Théhillac (1540-1614) ;
les Le Breton de Villandry (1614-1683) ;
les Butault de Marzan (1683-1737) ;
les Durfort de Lorges (1737-1821) ;
les Mauger (1773-1821) ;
les Sallentin (1821-1847) ;
les Goulaine (1847-1879) ;
puis les Couëtoux, Gicquel, Paumier, Cochard
et enfin les Trutié de Varreux.
Chacune de ces familles participera à la transformation progressive du domaine.
Plusieurs fois agrandi et rénové aux XVIe, XIXe et au début du XXe siècles,
le Château actuel conserve dans sa partie centrale les éléments essentiels
du Manoir médiéval du début de XIVe.
Le vieux manoir médiéval est toujours là, au centre, avec sa belle salle basse.
C'est dans cette partie, la plus ancienne, que sont aménagées les actuelles salles de réception.
Le magnifique escalier à l'italienne "rampe sur rampe" est un témoignage du XVIIe siècle.
Le Château du Pordor, au coeur d'un domaine de 160 hectares
et au bord d'un vaste étang, correspond à un ancien poste de surveillance
connu dès le XIIe siècle.
Le château a été miraculeusement préservé des incendies
et bouleversements révolutionnaires.
Au XIXe siècle, l'orientation générale du château change.
Ce dernier se compose d'un ensemble de constructions s'étalant du XIVe au début du XXe siècle.
On distingue un grand corps de logis central abritant les dispositions originelles
d'une salle sous charpente du XIVe siècle,
les extensions du XVIIe siècle et les modernisations du XVIIIe.
Au XIXe siècle a été ajouté un très grand pavillon à l'extrémité nord
puis, vers 1900, les petites constructions à bow-window aménagées par l'architecte Libaudière.
Cette élégante extension de 1908 complète les pavillons des XVIIIe et XIXe siècles.
Cette nouvelle aile, dans un style éclectique, est une partie plus intime et résidentielle.
Le monument est inscrit au titre des monuments historiques en 2009.
Avessac possède un four à chaux unique,
dont la présence est signalée depuis plus de 150 ans
même si quelque mystère subsiste,
sur la façon dont les pierres de chaux étaient acheminées
jusqu’au lieu situé à 1 km environ de la Vilaine.
C’est un témoignage unique dans sa conception
d’une activité savante et complexe dont nous savons peu de chose.
Des panneaux explicatifs invitent à découvrir le fonctionnement du four
et à retrouver le procédé de transformation de la pierre calcaire en chaux.